Les œuvres de ces deux artistes singuliers se caractérisent par de puissantes lignes de force. Leurs compositions, à la fois subtiles et énigmatiques, captivent le spectateur, qui se laisse emporter par un regard en mouvement, explorant leur mystère et leur présence.

Louis Blanc propose des photographies en noir et blanc où son propre corps devient une architecture complexe. Il joue avec les lignes de fuite comme un peintre de paysage, modulant la lumière avec une grande finesse pour faire émerger les volumes. Cette maîtrise crée une impression de tridimensionnalité saisissante. Le corps, loin d’être sacralisé ou narratif, devient un élément plastique au service de la composition, en perpétuelle métamorphose. Les gestes suspendus donnent naissance à des figures étranges, presque irréelles.

Sylvie Riebel, quant à elle, façonne la matière pour en révéler un corps abstrait. Travaillant le béton — son matériau de prédilection — avec une rigueur extrême, elle maîtrise un geste d’une précision et d’une efficacité absolue. Ses sculptures, aux allures d’abstractions géométriques, évoquent les lignes épurées de grands architectes modernes, de Ludwig Mies van der Rohe à Frank Gehry, mêlant droites rigoureuses et courbes sensuelles. D’un équilibre remarquable, ses formes invitent à la contemplation et dégagent une poésie intrigante.

Vernissage le vendredi 3 octobre 2025 à partir de 19h.